The Legend of 1900
La leggenda del pianista sull'oceano
Giuseppe Tornatore, 1998
Rares sont les films qui sont aussi bons que le livre sur lequel ils sont basés. Encore plus rarissimes sont les films qui sont presque meilleurs que le livre les ayant inspiré. C'est pourtant le cas ici. Détrompez-vous : le roman Novecento d'Alessandro Baricco est une grande oeuvre, un superbe livre. Toutefois, il y a une dimension inévitable que le cinéma possède contrairement à la littérature : la musique ! La musique prend tant d'importance dans ce récit que le fait de le réaliser en film a permis de le présenter encore plus à sa juste valeur. Le réalisateur Giuseppe Tornatore, le même qui a réalisé le magnifique film Cinéma Paradiso, était tout indiqué pour relever ce défi.
Après la Seconde Guerre Mondiale, un homme nommé Max (Pruitt Taylor Vince) va mettre sa trompette au crochet chez un prêteur sur gages, et en joue une dernière fois avant de la donner. L'homme du magasin reconnaît l'air qu'il joue... il l'a entendu sur un disque qu'il a récupéré sur un bateau sur le point d'être détruit. Cette nouvelle ébranle Max qui raconte à l'homme du magasin l'histoire du compositeur de ce morceau... trouvé sur un bateau par un ingénieur le premier jour de l'année 1900, il a été adopté par lui et baptisé "1900", et il n'a jamais quitté le bateau. Et Max raconte sa rencontre avec celui qui était devenu "le plus grand pianiste de tous les temps", et qui est aussi devenu son ami... qu'il doit sauver avant que le bateau ne soit démoli, car il sait que 1900 est forcément encore sur ce bateau !
À travers le récit de Max, on rencontre 1900 (Tim Roth, excellent), on le voit évoluer et on voit le siècle évoluer avec lui, on voit le jazz, on voit les immigrants rêvant de l'Amérique, on voit le capitalisme, on voit la guerre. Et la musique (composé par le génial Ennio Morricone), omniprésente, envoûtante, subjuguante. Si vous êtes le moindrement mélomane, c'est sûr et certain que vous allez trouver votre compte dans ce film. Ne serait-ce que pour le "duel musical" entre 1900 et Jelly Roll Morton, ou la scène du piano à roulettes lorsque la mer tangue... C'est vraiment ce qu'il convient d'appeler un "beau" film.
Ecrit par jessica83, le Mardi 15 Novembre 2005, 06:21 dans la rubrique "Films peu connus ou étrangers".